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  • Última vez online: 13 horas atrás
  • Gênero: Masculino
  • Localização: France
  • Contribution Points: 0 LV0
  • Papéis:
  • Data de Admissão: agosto 15, 2020
Em andamento 6/10
Destino
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16 horas atrás
6 of 10 episódios vistos
Em andamento 0
No geral 8.5
História 8.0
Acting/Cast 9.0
Musical 9.5
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C'est ton destin, Manu !

Ishihara Satomi s'est faite rare sur les écrans ces derniers temps, puisqu'elle n'y est plus apparue depuis 2021. C'est dire si on attendait son retour avec impatience. D'autant plus, que sa destinée est liée aux productions japonaises prévues à l'export, et cela, depuis son apparition remarquée dans le succès international qu'a été Shin Gozilla en 2016. En voilà donc une série qui réunit tous les ingrédients qui en feront un nouveau succès pour la plateforme Netflix. Un amour hatsukoi et impossible, contre l'avis de la famille et des amis, façon Roméo et Juliette, 10 ans après. Un trauma insurmontable, de la vengeance. Bref, on n'échappe pas à sa destinée, de revoir se dérouler inlassablement les mêmes scénarios devant ses yeux. C'est le fardeau des fans de dramas, mais bon sang que c'est bon.

Un dimanche à la campagne
Oie blanche, incarnation de la pureté, Satomi-san vous énervera dans les premiers épisodes, mais révèlera tout son potentiel de jeu vers la mi-série. C'est d'ailleurs après l'épisode 5 qu'elle trouve vraiment un intérêt scénaristique, même si on pouvait se douter du déroulement des évènements, c'est bien comme cela que l'on espérait que les choses allaient évoluer pour nous surprendre. Et c'est en ça que les dramas sont passionnants. En se limitant aux premiers épisodes, on ne voyait rien d'autre qu'une romance "10 après" déjà tellement vu et revu, surtout si on ne regarde que Netflix. De plus, sur cette plateforme, toute référence à la culture japonaise est souvent réduite au minimum ou exagérément cliché par son caractère international.

Des acteurs au top
Que ce soient Ando Masanobu, Yamoto Yuma ou Nakamura Toru qui sont abonnés toujours aux mêmes types de rôles, c'est-à-dire le gendre idéal trompé, le support du héros gaffeur ou le mec en costume impec, ils réalisent tous les trois des prestations tout en retenu. Et clairement, cela peut aider à enlever cette étiquette, injustifiée, qui colle aux dramas japonais. Celle du surjeu. Malheureusement, je n'en dirai pas autant de Ishihara san. Pour sa période universitaire, elle minaude à chaque scène et nous rappelle ses premiers dramas. Heureusement, c'est dans sa phase procureure qu'on la préfère et arrive à nous faire transmettre clairement ses émotions, ses doutes et sa peur. Mais c'est Miyazawa Emma qui me bluffe vraiment dans ce drama, car elle a un naturel dans son jeu qui donne vraiment cette touche de réalisme à l'histoire. Kamenashi Kazuya est un cas à part Car avec un très bon jeu, on arrive à la fois à le détester et à avoir de la compassion pour lui. Peu de dialogue, mais alors une présence à l'écran qui impressionne. Là aussi pas dans sa période université qu'il est le moins convaincant, car cela sonne encore assez faux.

En conclusion, accompagné d'une musique épique, d'une production léchée et de rebondissement sans temps mort, c'est certainement une de mes productions Netflix préféré, malgré le classicisme des propos. Présentée comme une romance sur la plateforme française, on est plus dans Roméo et Juliette que dans Premier Baisé. Soyez prévenu, il n'y aura pas de dépôt de plainte possible.

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Mondays
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No geral 8.5
História 9.0
Acting/Cast 8.5
Musical 8.5
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Vivement Lundi, qu'on retrouve ses amis...

Et voilà que ça recommence. Comme chaque retour de projection, je me mets devant l'ordi et me redemande inlassablement comment commencer de manière originale ma Review. Sans aucun doute, je suis coincé dans une boucle temporelle. Rien de nouveau là-dedans, me direz-vous. C'est même devenu un genre à part entière depuis "Un jour sans fin". Je m'apprêtais donc à m'ennuyer fortement jusqu'au, forcément, happy end. Surtout après les 30 premières minutes plutôt moribondes de cette répétition sans fin du pire jour de la semaine.

Mais, comme si le réalisateur Takebayashi Ryo avait voulu nous faire subir cette pression si caractéristique des offices japonais, on ressent clairement le malaise dans ces premières minutes où tous les clichés du travail de bureau sont répétés. Les dead lines intenables qui obligent à dormir sur place et empêchent toute vie privée. Le chef de section qui lit tranquillement son Jump et rentre le soir, alors que les autres cultivent les heures sup comme JUL les albums. C'est-à-dire, qu'elles sont ultra-nombreuses, mais le travail n'arrête pas de baisser en qualité. Le problème, c'est que vendu comme une comédie, je m'attendais à plus de délire et de profit de la situation de la part de tous les initiés à cette time loop.

Mais cette répétition, jusqu'à l'écœurement des pires moments de la vie au Japon, trouve une porte de sortie inattendue. Et le film prend alors une dimension salvatrice qui donne réellement à réfléchir sur le sens du travail, de l'amitié et même de la vie. Avec des acteurs parfaits dans leur rôle malgré une notoriété qui reste encore à gagner pour beaucoup. Ils sont surtout chapeautés par un Makita Sports, éternel M. tout le monde des productions japonaises, benêt et poltron, qui devient indispensable à cette production. Jaques Villeret n'est jamais loin. Et tout comme dans un "Dinée de cons", on se prend de sympathie pour des gents simples qui tranchent fortement avec la futilité et l'arrogance du monde moderne.

La production ne semble pas avoir eu beaucoup de moyens. Puisqu'à beaucoup de moments, essentiellement au début, on se demande si nous ne sommes pas face à un court métrage. Et cela dès le générique qui annonce la couleur cheap et arti. Unité de lieu, de temps (c'est le cas de le dire) et évidement d'acteurs. Mais petit à petit, le bon jeu et un montage osé vous fait changer d'opinion et montre la qualité artistique de l'œuvre. Mais c'est surtout la qualité émotionnelle qui me fait recommander cette leçon de vie, qui évidement n'a aucun sens commun, mais qui vous fera réfléchir longtemps sur le sens de celle-ci et vous redonnera le goût des choses .

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City ​​Hunter
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15 dias atrás
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No geral 8.5
História 5.0
Acting/Cast 9.0
Musical 9.0
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Encore une Review ! Parce qu'il le vaut bien

Je ne m'étalerai pas sur ce City Hunter version 2024, car à l'heure où j'écris ces lignes , cela fait déjà une semaine qu'il est disponible sur Netflix et qu'il a certainement dû être encensé par toutes les critiques. N'étant pas vraiment un fan, malgré mon biberonnage au Club Dorothée et faisant partie des rares n'ayant pas vu l'adaptation française, mon avis n'aura donc aucun intérêt. Mais voilà pourquoi il est indispensable. En tout cas, j'y crois autant que Saeba Ryo, aka Nicky Larson croit en son charme.

Soyons d'entrée de jeu honnête. Cette énième adaptation m'a mis très mal à l'aise dès le début du visionnage. Non pas pour la prestation scénique de Suzuki Ryohei qui habite quasiment le rôle. Et cela même si son amour pour la banane le pousse à toutes les excentricités. Mais pour le message, en filigrane, que cette œuvre véhicule. Le masculinisme, c'est cool, et encore plus à Shinjuku/Kabukicho. "Viendez touristes sexuelles occidentaux, y aura des pastèques et des melons à gogo." OSS117, ne me faisait pas rire il y a 20 ans et les doubleurs français encore moins, il y a 40 pour le Nicki Larson version Club Do. Le graveleux dans la langue de Molière passe toujours aussi mal auprès de mes chastes oreilles. Je ne peux que vous conseiller de regarder sans sous-titre, ni doublage français pour supporter cette adaptation. Reprendre les noms francisés des années 80, de surcroit dans les sous-titres, a même des relents colonialismes, selon moi. Mais après les tonnes de misogynie et de vulgarité que vous allez vous farcir, c'est presque un bouffé d'air frais, d'avoir un peu de racisme. 9a change, dans le touchage de fond.

Alors, j'entends déjà la ligue contre le wokisme m'asséner des : "Vous n'avez rien compris, c'est la philosophie de Nicky Larson. C'est du second degré, au contraire, c'est volontairement très outrageux, pour dénoncer tout son côté gros porc. C'est l'époque qui veut ça." Alors déjà, il aurait été judicieux de le placer dans son époque, plutôt que dans un Tokyo actuel, racoleur et supermarché pour occidentaux pris de la Yellow Fever. Clairement, ce n'est pas comme cela que vous allez combattre le surtourisme. Le paroxysme étant atteint avec une vision du Cosplay que la communauté s'acharne à combattre depuis le succès des conventions dans le monde et qui semble être un combat perdu d'avance avec ce film. Ensuite, je veux bien de la dérision, mais alors à chaque moment du film, SVP, même les plus sombres. Comme l'a su faire dans son temps Belmondo dans le Magnifique. Il faut que le message passe à chaque seconde. OK, il est comme ça, mais ce n'est pas bien. Le manga avait au moins le trait SD dans certaines situations. Ici, on a l'impression que les femmes ne sont là pour servir Nicky puisqu'il le vaut bien. "Je t'ai sauvé, donc tu me dois une faveur. "Même Princess Peach dans le Mario de 1986 était plus indépendante que sa partenaire en devenir. Qui évidement ne l'intéresse pas du tout, avec sa coupe garçonne et sa tenue en jeans. Encore une fois, certains diront, c'est normal, c'est un Reeboot. Nicky est là pour l'initier. Et alors..., qui est à nouveau le dominant dans cette situation. Ce n'est que plus tard que Kaori deviendra la petite conscience de Ryo. Lui dictant à grand coup de maillet et de "gros porcs" la bonne conduite envers les femmes. Si je ne doute pas que des suites sont dans les tuyaux, vu le succès et la qualité de ce blockbuster, le mal est fait. Ce premier épisode est noir et sérieux dans sa façon d'aborder les choses, ce qui le rend un peu trop réaliste.

Alors..., la photographie est belle, les costumes et les effets de néons font honneur à l'œuvre originale et nous rappellent la plus belle période pour le Japon moderne. Celle de la City Pop et de la bulle économique. Les gags font rire, même s'ils sont toujours sous la ceinture. Certains sont plus subtils, il faudra savoir les dénicher (Lore, pour le make-up, etc...) Le scénario est au niveau des années 80, c'est-à-dire absent. Alors que les acteurs sont formidables, puisqu'on a quand même la trop rare et sous-exploitée ici, Kimura Fumido et le trop présent dans les séries Sugimoto Tetta en seconds rôles. Ando Masanobu est mauvais dans son jeu, mais pour une fois qu'il ne fait pas le gendre idéal et destiné à mourir, je ne lui en veux pas. La vraie révélation ici, c'est Morita Misato. Qui passe par toutes les émotions et qui révèlent un pouvoir comique sans égale. Tout le monde dira que Suzuki Ryohei est très drôle (et bien foutu) à poil, mais clairement, j'aimerais voir un spin off avec Makimura Kaori ... en premier rôle (vous avez eu peur). Combattant le crime et la perversion sans l'aide d'un patriarche des années Chome-Chome. C'est son personnage et son jeu qui m'a fait aimer ce film. Car finalement, c'est un bon film d'action et de comédie de situation si on enlève le combo macho/femme objet sexuel. Je n'ai pas cité la musique et les cascades, mais c'est du grand art. Une sortie ciné aurait été sans conteste un succès dans le monde.

Je conclurai tout de même sur cette pensée. Ce Nicky Larson, tout comme son homologue anime, n'est pas fait pour les enfants et encore moins pour les ados en formation. Le problème est que si maman passait devant la TV en 1988 et était outragée de ce qu'elle voyait et le faisait savoir à son fils, en 2024 il n'en est plus rien. Qui assénera le coup de maillet à ce pré-ado qui apprendra à traiter les femmes seul dans sa chambre scotché à Netflix. Je crains fort qu'il retienne les melons, les bananes, les grenades, bref une sacrée salade de fruits dans sa tête déjà remplie de semoule par Tik Tok. Mais la recette pour devenir un adulte responsable, il ne la trouvera pas dans ce film.

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Tsukuritai Onna to Tabetai Onna Season 2
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18 dias atrás
20 of 20 episódios vistos
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No geral 9.0
História 8.0
Acting/Cast 9.0
Musical 8.0
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La cuisine des sentiments

Peu connue, pour ses talents d'actrices, Nishino Emi est une pianiste hors pair dont j'ai eu cette chance de la voir accompagner sur scène des artistes comme Reona ou Aimer. C'est donc par pure curiosité que j'ai regardé l'an dernier la première saison de Tsukuritai Onna to Tabetai Onna. Et comme beaucoup, je me suis laissé happer par cette série qui sous ses airs de courtes récréations culinaires, après une journée de bureau harassante, parvient à toucher au cœur, comme à l'esprit. Sa réflexion sur la solitude et les problèmes qui touchent aux genres, de surcroît au Japon, nourrira votre âme et réchauffera votre cœur comme un bon Oden.

La NHK continue inlassablement sa quête de normalité pour la communauté LGBT+ en proposant régulièrement, notamment dans sa case Yorudrama de 22h45 des questions de sociétés. Un horaire qui permet d'aborder des faits majeurs loin du regard des plus jeunes et qui permet également de toucher un grand nombre de personnes. Des étudiants aux retraités, en passant par les célibataires qui croulent sur les heures sup obligatoires et qui se verront, en mangeant seuls leur cup ramen du soir, en miroir face à ce drama. Car avoir un grand nombre de spectateurs devant l'écran devient une gageure aujourd'hui et aborder de tels thèmes, un risque de les faire fuir. Seule, donc, la télévision publique peut prendre ce risque. Maîtrisé quand même, puisque le format de 15min, entouré donc de 3 séquences pub, permet une rentabilité à la japonaise. Un format qui rappelle nos shorts-séries, style "un gars une fille", mais qui sont souvent le miroir de notre société, même sur le ton de l'humour.

L'humour sera très léger ici. Le manga shosei d'origine et son adaptation prennent le parti de la légèreté de l'être, plutôt que celle des propos. Les propos semblaient justement très légers dans la première saison. Avec une apprentie influenceuse culinaire publiant ses plats sur Insta pour tuer l'ennuie. Et comme beaucoup de gents qui publient, pour chercher une reconnaissance de ceux qui les lisent (ben, oui, je parle de moi, encore...). Même si j'adore Higa Manami, la voir cuisiner l'adaptation japonaise du chou-crime, ou du monts-blancs dans un four de chambre d'étudiant, pendant même seulement 15 min, me paraissait insurmontable. Et pourtant la première saison d'uniquement 10 épisodes m'a subjugué au point que j'attendais la suivante, bien plus que celle de Yu Yu Hakusho ou One Piece. Il faut dire qu'on court à l'indigestion d'adaptation de Shonen, sur les plateformes en ce moment.

Car la grâce touche cette série de toutes parts. Si dans la première saison, la relation entre nos deux voisines reste que suggérée, cette nouvelle saison rentre directement dans le sujet de l'amour et de la vie pour les couples LGBT. La série est si bien faite, comme le manga certainement, que tout est en subtilité. Les questionnements sont réels, dans une chronologie qui laisse le temps aux personnages, comme au spectateur de réfléchir. La famille, les amis, les collègues de travail, tous sont interrogés. Ce drama ne se précipite pas, déroule ses propos et ses doutes dans la vie réelle avec réalisme et bienveillance, mais même pour les personnages moins "open". Je pense au père de Kasuga san qui représente tellement le patriarcat à la japonaise, accompagné d'une mère qu'on ne voit jamais, mais qui raisonne comme la petite voix de la société qui demande de se conformer aux règles. Car l'injonction de rentrer à la maison doit se comprendre comme celle de rentrer dans le moule demandé par la société. Hautes études, exploitée au travail, mariage, enfants, femme au foyer. Voilà encore ce qui attend la femme japonaise en 2024. Plus que la préférence de genre, c'est la liberté et l'indépendance des femmes qui font peur aux patriarches et ce drama exacerbe les propos.

Le calme apparent des personnages principaux n'est qu'une façade face au bouillonnement intérieur. Bouillonnement des sentiments étouffés par le regard des autres. Un écrasement dans cet univers qui peut sembler rose bonbon à grands coups de Cup Cake ou de Parfait au chocolat, mais qui transpire la chape sociale. Comme les sourires de façade dans cette boîte de pub trop cool qui ne sont là que pour demander toujours plus d'heures sup en plus à la jeunesse célibataire. Et cette prestation époustouflante de la part de Nishino Emi qui habite ce personnage dont les sentiments sont cadenassés depuis si longtemps.

Seul bémol pour notre pianiste, alors que le drama prône la liberté de choix face aux conventions, il faut souligner le paradoxe. L'auteure originale à chercher quand même à masculiniser son personnage de façon un peu trop grossière. Manutentionnaire, toujours en jogging, ... j'en passe dans le cliché. Mais surtout, on est face à un couple en devenir, où une femme après une longue journée de travail met encore le tablier et regarde amoureusement (comprendre: attendre son "umaï" en récompense comme une caresse pour un chien) sa bien-aimée avaler en deux secondes le bon petit plat qu'elle lui a cuisiné pendant des heures. L'égalité des sexes ne serait pas possible même dans un couple homosexuel ? Pourquoi vouloir reproduire encore une fois ce schéma de soumission, même consenti ?

Mais ne vous y trompez pas. Même dans cette saison, vous apprécierez le temps pris par la série, son calme, ses longs silences et non-dits vous apaiseront de votre journée harassante. Et vous ressortirez une fois de plus grandi, comme après un long moment de méditation prôné par un influenceur basé à Dubaï. Je suis sûr que vous pourrez mettre en pratique dans votre vie les recommandations de ce drama prodigué de manière si subtiles et pas seulement pour faire un Oden dans votre 4m² d'étudiant.

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Em andamento 3/10
366 Nichi
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20 dias atrás
3 of 10 episódios vistos
Em andamento 0
No geral 7.5
História 7.5
Acting/Cast 8.5
Musical 9.0
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Hatsukoi, encore

Difficile de passer après Kimi no kokoro wo kureta kara. Ce chef-d’œuvre d'émotions, pour un contexte pourtant maintes fois rabâché. C'est pourtant ce que tente de faire 366nichi en reprenant exactement les mêmes ficelles tragiques. On retrouve la sempiternelle base du couple de lycéens amoureux incapable de s'avouer leurs sentiments, et réussissant enfin à le faire lors de leurs retrouvailles, quelques années plus tard. Mais on retrouve surtout l'évènement tragique (si, si et il n'est pas du tout téléphoné) et similaire qui va mettre fin à cet happy end à la fin du premier épisode.

Le 7e jour...
Surpris de ma comparaison avec KokoKara ? On peut l'être. Les commentaires vont certainement s'enflammer pour livrer un jeu des 7 erreurs avec First Love : Atsukoi. Sorti, il y a bientôt deux et reprenant lui aussi le principe érodé de la chanson d'amour transformée en série. Le bizness des plateformes n'a rien à voir là-dedans, quoique... Je me souviens d'un Dry Flowers de Yuri transformé en trois épisodes sympathiques par une plateforme aussi. Mais on peut revenir à un Matoko Shinkai basant un de ses premiers longs métrages sur One more Time, One more chance qui dans les commentaires de l'époque (2007) était présenté comme une chanson qui "a marqué les Japonais" (1997). Et oui, ce poncif, vous le lirez pour 366nichi aussi, vous entendrez à la fin de chaque épisode une version 2024 de la chanson en entier, mais sans le pouvoir envoûtant des deux cités plus haut. Car finalement rien ne se créé, tout se transforme.

Il en reste encore 351...
Alors passé l'accident, doit-on compter les jours pour regarder évoluer le couple Hirose Alice, Maeda Gordon. Impossible, encore une fois, de ne pas les comparer à mes chouchous à l'écran Yamada Yuki et Nagano Mei (pour avec Nishino Nanase, ce seront mes chouchous à la ville, évidemment).
Je connais peu Maeda Gordon, mais la comparaison à Yamada Yuki ne joue pas en sa faveur. Le jeu est insipide. Et si le sourire est de rigueur, il sonne assez faux car trop charmeur. On préférera Bando Ryota ou Tsuna Keito, plus coincés, mais plus naturelles. Alice s'en sort mieux. Il faut dire que niveau sourire, elle est quand même la pro dans ce domaine. C'est évidemment dans la comédie qu'on la préfère, avec ses accents Yankee ou sa poisse habituelle, qu'on aime lui affubler. Mais elle s'en sort honorablement dans le transfère des émotions. Même si avouons-le elle vous arrachera difficilement des larmes dans les 3 premiers épisodes. N'est pas Mei chan qui veut.

On connaît la musique... trop classique
Après justement la fin du 3e épisode on se sent un peu spoilé. Les 3h passées ressemblent à si méprendra à tout ce qu'on a déjà vu depuis 30 ans. la bande de copains qui se reforme, avec le pardon des mauvais coups des années lycées. Le triangle amoureux, la vie active qui a obligé à renoncer à ses rêves. Base-ball, musique pour finalement devenir salarymen ou office lady. On croirait presque en voyant le teaser du 4e épisode que la série peut s'arrêter là. J'ai arrêté tellement de comédies romantiques à ce moment. J'aurais du arrêter First love, mais par amour pour Hikki, j'ai continué jusqu'au bout. Et c'était compliqué. Ici, je ne sais pas si j'aurai la force d'attendre le réveil des scénaristes.

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Aku wa Sonzai Shinai
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25 dias atrás
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No geral 9.5
História 8.5
Acting/Cast 9.0
Musical 10
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Takumi Ingalls s'en va couper du bois

Convaincre un fan de drama, à la sauce Netflix, d'aller jusqu'au bout d'un film d'Hamaguchi Ryusuke c'est un peu comme vouloir faire comprendre à un citadin que "se ressourcer dans la nature" ce n'est pas passer un week end à Centerpark. La forêt, la vraie, se mérite. Et ce n'est pas en la traversant pour rejoindre le dôme piscine surchauffé, en 5 min, avec son vélo électrique que vous la comprendrez. Il faut bien 2h de votre temps, s'est dit le réalisateur. Même si l'histoire aurait pu être dépliée en moins de temps qu'une tente Queshua .

Deux camps irréconciliables
Nul doute qu'Hamaguchi essuiera beaucoup de critiques pour son dernier film, pourtant récompensé à la Mostra de Venise. Opportuniste: Sur fond ultra écolo, si on est incapable d'y voir un éloge de l'homme et de la nature à la Rousseau. Soporifique: Bien plus que les 3h00 de Drive My Car et ses longs monologues kafkaïens, si on est incapable de ressentir la beauté symbiotique de l'image, de la musique et des propos. Évoquant tour à tour l'absence d'un être chère et la solitude de l'être humain, deux thèmes chers au réalisateur. Incompréhensible, si on est incapable de s'interroger sur un monde ni tout blanc, ni tout noir.

Trois films pour le prix d'un
Dans les premières minutes vous aurez l'impression de voir un documentaire animalier. Avec cette beauté figée où même les branches n'osent pas bouger devant la caméra du réalisateur. Puis vous serez happés par ces mouvements de caméra déroulant. Évoquant les défilements des vieux jeux vidéo, dans la même direction à vous en donner la nausée. Tout comme cette musique, faite de surcouches de nappes synthétiques, hypnotiques qui dans un premier temps vous envoûtera, mais là aussi, jusqu'à l'ivresse. Vous la trouverez envahissante couvrant le silence qui vous avait dans un premier temps gêné. C'est la nature qui vous enivre. On se prend à supplier l'arrêt de ces plans ou plus généralement de ces situations banales et interminables. Et cet arrêt vient soudain par la musique. D'un point de vu sonore tout est fait pour créer le malaise. Cette musique qui inspirée ce film. Ce silence, coupé par des coups de feux, très lointains pourtant. Mais pourquoi créer ce malaise dans ce paradis perdu ? Y a-t-il quelque chose à cacher dans cette petite communauté. Les citadins vont-ils tous être exterminés par un psychopathe limité intellectuellement, du fait de la consanguinité et caché par sa grand mère prêtresse du cannibalisme . D'autant plus que le film est parsemé d'indice dans ce sens et à qui sait les voir. Le titre du film, l'affiche, un simple jeu d'enfant où il tient le rôle d'un Akuma. Des 4x4 hyperpolluants et des tronçonneuses hyper bruyantes, nous font déjà comprendre que le diable se cache dans les détails.

Le malaise est clairement expliqué dans la deuxième partie qui ressemble alors à un documentaire d'Envoyé Spécial ultra orienté (pléonasme). Les faibles et gentilles villageois contre le gros consortium avide de subventions. D'évidence Hamaguchi a voulu forcer le trait pour nous donner un max d'empathie et faire détester ses deux personnages envoyés pour prendre la température. Arrive alors la 3e partie et les personnes qui ont su intégrer, apprécier et réfléchir durant les deux premières, apprécieront la suite comme personne et crieront, tout comme moi, au chef d'œuvre. Les autres auront déjà passé leur chemin restant dans le blanc ou le noir, sans pouvoir apprécier toutes les nuances de gris de cette partie. La fin vous hantera longtemps. Et chaque ballade en foret, que je vous souhaite nombreuses, vous remémorera la dernière scène. Bon je vous laisse, je vais m'entraîner à couper du bois, ça a l'air tellement cool.

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XXX Senkyo
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Abr 13, 2024
10 of 10 episódios vistos
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No geral 1.0
História 1.0
Acting/Cast 10
Musical 8.0
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Nisemonogatari !

Voilà une semaine que j'ai fini le visionnage ce Shin Kuukou Senkyo et j'hésite encore à vous infliger ma critique. Un an déjà après la sortie de ce bide monumental qu'était Dai Byoin Senkyo et ma critique l'élevant au rang de chef d'œuvre de série Z, j'amais j'aurai imaginé une suite. Et pourtant, ils l'ont fait. Sans honte, avec même, j'ai l'impression, une pointe de fierté. Si la définition de la folie est de" répéter les mêmes actions en espérant que cela change le résultat", on peut dire que l'ensemble du staff est tout a fait sain d'esprit, et c'est bien ce qui m'inquiète.

Les mêmes, mais en même...
En effet, on reprend les mêmes ingrédients et on refait exactement la même recette. Ben oui, après ce premier chef d'œuvre, il ne fallait rien changer. Sakurai Sho dirigé par sa chef Sonim doit en 24H empêchez des terroristes masqués de faire sauter un hopi..., pardon, un aéroport pris en otage. Une nouvelle fois masqués, donc, en reprenant cette fois si les signes du zodiaque chinois. Ouah ! C’est ouf de ouf comme cela change de la première saison. Et c'est tellement le même concept qu'a chaque épisode un masque est retiré dévoilant l'acteur. Son nom apparaît alors au générique, à la dernière seconde et encore une fois il ne vous fera vibrer que si vous appréciez les seconds rôles, les Jonny's ou les Idoles. Bien sur on est heureux de revoir Higa Manami et on est une nouvelle fois déçu de la retrouver en simple Princess Peach à sauver par cette relique du machisme qu'incarne ... l'ensemble du casting en fait, hommes et femmes réunis. Soit elle a résigné de manière purement alimentaire, soit elle a un grand sens de l'humour. Comme nous tous d'ailleurs, si nous regardons la seconde saison jusqu'au bout.

Je suis CSP++, je regarde ou pas ?
Le what the fuck sera toujours le mettre mot de cette série qui se joue de la temporalité, des connexions réseau, des pars-feux et du bon sens en général. Des opérations chirurgicales sans anesthésie à l'aide de fourchettes ou de bistouris rouillés, avec remise sur pied en une coupure pub, jusqu'aux bombes désamorcées à une seconde de la fin. On est toujours en plein film d'action des années 80, les surprises et stars américaines en moins. Car à force de vouloir copier trait pour trait la première saison, la magie disparue de" ils n'ont quand même pas osé" rend toute répétition lourde. Les "uso da ro", prononcés sur tous les tons ne font plus vibrer et ne sont même plus attendus. Et même le retour de cette OST, plutôt bien fichue au départ, même pour l'ending ne compense pas le trop lourd copié-collé. Impossible donc, de vous dire si on peut apprécier la saison 2 sans avoir vu la une ou même en l'ayant vu et aimé, d'ailleurs. Il est clair qu'il faut selon votre curiosité commencer par la première, mais qu'elle dommage d'avoir déjà lu cette critique alors. C'est comme si je vous avais dévoilé le cast des bakemonos avant d'avoir vu tous les épisodes. Rassurez-vous la dernière scène ne laisse pas de doute sur une troisième chance de vous rattraper. Le problème c'est que Mydramalist n'autorise pas de note négative, alors si elle pouvait être annulée...


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Em andamento 8/10
Extremamente Inapropriado!
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Abr 3, 2024
8 of 10 episódios vistos
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No geral 8.5
História 8.5
Acting/Cast 9.0
Musical 9.5
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showa chome chome wok party

L'incroyable quantité de productions faisant la part belle aux voyages dans le temps me rend extrêmement méfiant face aux plagiats du seul chef d'œuvre du genre: la série des "Retour vers le futur". Mais le parti pris de Futekisetsu ni mo Hodo ga Aru ! donne vraiment envie de repousser les limites du genre. Entre Mama Mia, le film, pour tout un tas de raisons, et une plongée nostalgique dans le meilleur de l'ère Showa: les peu recommandables années 80.

Ewook-isme
Le réalisateur de l'excellent Ore no ie no Hanashi c'est une nouvelle fois donné à cœur joie, pour dépeindre la famille japonaise et la société d'aujourd'hui en nous faisant rire, pleurer et interroger sur ses dérives . "D'aujourd'hui", car c'est à travers le prisme des années 80 que le wokisme associé, la retenu dans les sentiments et l'honnêteté nous sautent au visage comme un diable qui sort de sa boite.

Le pire contre-attaque.
Dans Ore no ie no Hanashi, Nagase Tomoya incarnait avec beaucoup d'humour et de tendresse un fils qui aurait pu renoncer à ses rêves au vu du poids d'une succession et de traditions familiales. Ici, Abe Sadao nous donnera tout autant d'émotions positives en incarnant ce père veuf et fou de sa fille (à l'instard de l'excellent Oyabaka Seishun Hakusho), éprise de liberté dans ces années de folie qu'on été la fin de l’ère Showa. Alors que le paternalisme semble poussé à l'extrême, on se délecte de voir les comparaisons avec le monde "dit" moderne et cette sensation que Abe Sadao est un homme de Cro-Magnon dans le Tokyo de 2024. Mais loin de vouloir répéter les leçons assenées quotidiennement dans les médias depuis "me too" à grand coup de "c'est mieux maintenant, mais le combat continue", on progresse dans les épisodes, en changeant régulièrement d'opinion sur ces deux périodes, celle d'aujourd'hui et celle de de papa. Même si je reste attaché à la période qui m'a vue grandir, celle de la Famicon et de Dragon Ball, le paternalisme et la place de la femme dans la société n'ai pas a regretter. À part pour quelques autoproclamés masculinistes, trop chouchoutés par leur maman et admirateurs d'un père vautré sur le canapé, laissant madame faire toute seule la vaisselle, l'éducation et les courses. Les travers de notre société, comme l'isolement, le refoulement des sentiments, l'incapacité de donner opinion et nos envies sans la peur d'être juger et le lissage permanents des différences nous devient tellement étouffants à travers le prisme de ce 50naire aux idées bien arrêtées.

Humour et Karaoke
Les situations de quiproquos sont nombreuses. Sans compter le choc quasi culturel entre les japonais de 1986 et 2024. Les profs fument (et pas qu'un peu) devant les élèves dans les salles de classe. Les brimades sont permanentes. En particulier de la part des aînées (professeurs, senpaïs, ... ) et remettent un peu en perspective le flot incessant de situation de harcèlements "made in 2024" C'est au départ ce qui m'a le plus choqué et j'en ai un peu honte. Les pseudo-potiches en permanence en maillots de bains dans les émissions TV, mon effectivement, moins posé problème. Mais heureusement certains personnages nous rappellent à l'ordre. Le corps de la femme comme un produit à mis du temps a disparaître. Mais a-t-il seulement disparu ou pris une autre forme plus pernicieuse ? Vous l'avez compris c'est avec humour et une certaine forme d'art que les messages passent dans cet également excellent brûlot du showbiz actuel. Et tout comme Oshi no Ko, c'est en chanson que l'art et la critique s'expriment le mieux. Au delà du Karaoke, chaque épisode est parsemé d'un Omake rappelant toutes sortes de comédies Musicales, Mama Mia ou La La Land en tête. La production prend des risques, en introduisant de longs moments chantés. Mais aussi sur l'utilisation sans filtre du vocable des années 80. Même si le wokisme revient toujours par la petite porte, avec de très présents avertissements textuels, s'excusant d'utiliser ce vocabulaire. À moins que ce soit encore pour ce moquer du wokisme. Vous apprendrez donc tout un tas d'expressions, comme Chome Chome, qu'il faudra utiliser avec prudence en 2024. Mais loin de la lourdeur attendue aux vus de ces derniers mots, vous comprendrez que les apparences sont trompeuses, comme dans ce scénario alambiqué qui fait à lui tout seul le sel de cette excellente comédie.

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Kimi ga Kokoro wo Kuretakara
2 pessoas acharam esta resenha útil
Mar 19, 2024
11 of 11 episódios vistos
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No geral 10
História 10
Acting/Cast 10
Musical 10
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Un petit coin de parapluie

Dire que l'on retrouve Nagano Mei et Yamada Yuki en premiers rôles devrait suffire à donner envie de regarder ce nouveau sponsor des mouchoirs Kleenex. Mais les productions auxquelles chacun participe (un peu moins pour Mei chan) sont parfois inégales. Au même titre que l'excellent acteur-réalisateur Saito Takumi que l'on retrouve aussi ici et qui nous fait parfois comprendre dans son jeu que le travail est purement alimentaire. Et on ne compte même pas les publicités ridicules dans lesquelles ces trois là participe chacun. Mais trêve de faux suspense. Avec le réalisateur de Liar Game et Mystery to iu na kare à la barre, vous vivrez assez de moments de stress et d'émotion dans ce chef d'œuvre romantico-fantastique. Oui, "chef d'œuvre"! Et pourtant j'ai inondé de mes larmes bien des des mouchoirs depuis que je regarde des damas. Mais là, c'est un camion entier qu'il va vous falloir.

Comme souvent, ce serait dommage de dévoiler l'intrigue, d'autant plus que le thème est excellemment amené, en toutes dernières minutes dans le long premier épisode. Pendant la première heure, on nage de manière assez classique en plein childhood romance, à grand coup de regret et d'échec dans sa jeune vie d'adulte. Ce qui pourrait du coup faire fuir les amateurs de mystère... Mais le basculement dans le fantastique n'en est que plus intense.

Le merveilleux (mots mal choisi, vu la suite) fait son entrée par la petite porte, mais le thème n'a pas encore été beaucoup exploité et promet des rebondissements fort dès la fin du premier épisode. Les thèmes de société annexes rajoutent clairement du sens, et ancrent dans la réalité un conte qui est à la fois un cauchemar et une romance infinie. La difficulté de communiquer, la violence intrafamiliale, le handicape ou les aspirations de la jeunesse dans une société ultra codifiée, dominée par les plus de 40 ans. Le Pawa Hara, à outrance, le renoncement à ses rêves et a ses aspirations, la perte de l'autonomie parlent à toutes les générations et donnent un pouvoir nostalgique fort à ce drama. Le choix de baser l'histoire à Nagasaki, ville cosmopolite, remplie de vielles demeures à l'occidental et meurtrie, s'il en est au Japon, renforce l'affolement des sentiments qui se mélangent entre le confort du passé et les peurs du changement.

La musique empreinte d'émotion est parfaitement à la hauteur de celle procurée par l'histoire, la mise en scène et bien sur les acteurs. Spécialiste des grands moments d'émotions adolescentes, comme pour le film Kimi no suizou wo tabetai, l'excellent compositeur Matsutani Suguru rajoute encore de la beauté à ce drama. Mais c'est bien du côté du couple Nagano Mei et Yamada Yuki que l'émotion est la plus palpable. Alors que la première n'a plus rien a prouvé dans les émotions, Yamada Yuki par ses grimaces gênées, sa capacité à retranscrire la timidité et bien sur son regard sans nul pareil produit les mêmes frissons que la situation que vie Mei-chan. On est dans de l'orfèvrerie pour une comédie romantique. à-t-elle point que chaque épisode va vous procurer une humidification olfactive comme vous en avez jamais eu. Le thème est horrible, voir too much, mais rejoint tellement une réalité pour certaines familles, que l'on y croit et le pouvoir émotionnel n'en est que plus grand. On est accompagné, de plus, par un Saito Takumi à la dégaine aussi effrayante que bien joué. Du coup Shirasu Jin qui ne manque pourtant pas de charisme ne semble servir à rien dans ce drama. Et pourtant il est excellent. Si vous ne devez voir qu'un seul drama japonais cette année c'est Kimi ga kokoro wo kureta kara. Mais comme si tous ces excellents points positifs ne suffisaient pas, il reste un dernier cadeau offert au font du paquet de mouchoir.

Alors qu'elle a beaucoup tourné pour le cinéma en 2023, Nagano Mei n'est pas le seul retour apprécié au TV drama romantique. La trop attendue (en live), Utada Hikaru propose un inédit pour la sortie de son premier best off et sa tournée que l'on espère mondiale à l'heure où j'écris ces lignes. Une écriture qui sublime encore les propos de la série et une promesse qu'espérons-le ne mettra pas 10 ans à se réaliser.

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Em andamento 10/10
Tonari no Nurse Aid
3 pessoas acharam esta resenha útil
Mar 9, 2024
10 of 10 episódios vistos
Em andamento 0
No geral 8.5
História 7.5
Acting/Cast 9.5
Musical 9.0
Voltar a ver 8.0

Atarashii Byouin !

Les productions japonaises adorent mettre à l'honneur les "petits métiers" méprisés par ces collègues en exerçant des plus prestigieux. Et c'est bien sûr à l'hôpital que les dramas mettent le plus en évidence. Infirmiers, techniciens radio, pharmaciens, ... J’en oublie, mais chirurgiens et cancérologues ne cessent de les regarder de haut. Et tout en bas de l'échelle de valeurs de ces BAC+10, on trouve les aides-soignants, héros de ce énième Byouin Drama. On connaît la chanson. Les chirurgiens incompétents et froids se feront faire la leçon par des aidants merveilleux et humains. Oui, il y a de cela, mais la tournure des évènements risque de surprendre. Surtout si on s'attent à une comédie romantique, aux vus des acteurs et de l'ambiance du début.

Le drama prend le parti d'un humour, assez léger, dans les premières minutes. Les protagonistes, sont caricaturaux à souhait. Les chirurgiens sont très cons et imbus de leur personne ou très mystérieux et ténébreux. Amourette, quiproquos et bons sentiments parsèment les premiers épisodes. La mise en scène fait penser à une adaptation d'un shojo manga en une sitcom légère, mais c'est bien l'adaptation d'un thriller qui se présente devant nous. Et Chinen Mikito, l'auteur et médecin si connaît, puisqu'on est déjà à la 4e adaptation d'un de ses romans en drama. Mais trouve-t-il tout ce temps... et ce talent.

La série prend assez rapidement le virage mystery drama dès la fin du premier épisode pour mieux coller au roman. On risquera donc d'être déçu par la promesse comédie romantique non tenue, ou même sur les sempiternels épisodes consacré a des patients plutôt qu'à l'équipe. Mais c'est bien les relations entre les protagoniste principaux et leurs teams respectif qui seront au cœur de l'intrigue.

Ce drama un peu four tout, a du mal à assumer toutes ces facettes et nous laisse souvent sur notre faim. Surtout si on souhaite qu'il s'oriente plus dans une direction ou une autre. Vous trouverez le mystère légèrement bidon ... ou horrible. C'est selon les sensibilités. Mais c'est peut être sa venue dans cet univers rose bonbon qui sonne faux. Ceci-dit, là où tout le monde sera d'accord, c'est sur le choix des acteurs et leurs performances respectives. Kawaei Rina n'a plus rien a prouvé sur scène, en tant qu'Idol, chanteuse ou actrice de Musical (Chiiro en Europe, chiche !) Et elle donne une sensibilité et une vérité a l'héroïne bien venues, avec tous les clichés shojo manga des seconds rôles. Sa façon de bouder, ses défauts, sa tristesse et même son sourire face aux patients sonnent tellement vrais. C'est une performance mémorable à laquelle on assiste et elle vaut à elle seule la vision des 10 épisodes.

Mais, donnant la réplique à Takasugi Mahiro, elle ne pouvait qu’exceller. Enfilant une nouvelle fois la blouse, blanche cette fois-ci, ce beau gosse au regard ténébreux n'a plus rien n'a prouver dans les comédies romantiques. Mais il performe dans son rôle de petit génie blasé de la vie. Il arrive a insuffler assez de mystère et d'autodérision, pour rendre plausible toute l'excentricité de son personnage. Même si on aurait voulu qu'Atarashii Gakko ! et la musique, en général, prennent plus de place avec notamment un petit caméo, celle-ci n'est pas absente de sa vie et en conséquence dans le drama. Elle accompagne d'ailleurs celui-ci avec réussite et cela jusqu'à l'ending d'Awesome City Club.

Vous allez certainement adorer ou détester ce drama, selon les promesses tenues ou non. Il n'y aura pas de juste milieu. Comme votre avis sur le personnel d'un hôpital, lorsque vous êtes cloué sur votre lit, en simple spectateur du personnel, des patients ou des visites. Penser à la considération de chacun. Elle vous semble ridicule alors que vous souffrez. Ne faite donc pas de même pour ce drama. Essayé de le comprendre, de l'apprécierez, même s'il se répete, s'il est plein de clichés et cache la vérité. Et vous verrez que les apparences sont trompeuses et commencerez rapidement à l'apprécier.

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Evol
1 pessoas acharam esta resenha útil
Fev 28, 2024
6 of 6 episódios vistos
Completados 0
No geral 9.0
História 9.5
Acting/Cast 9.5
Musical 8.0
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L'espoir ne suffit pas pour vivre

Evol est à la fois mon plus grand coup de cœur et ma plus grande déception de l'automne dernier. Alors, accrochez-vous bien, pour un avis très évolutif sur la série. Attendue par les fans de comics (japonais) comme le messie, cette adaptation du très noir Manga de KANEKO Atsushi, plonge les personnages dans un univers désespérant par un esthétisme et une ambiance des plus sombres et dérangeante. Je ne regarde pas de série de super héros et donc The Dark Night ou The Boys qui pourraient raisonner avec cette ambiance me sont totalement étrangers. Mais là, j'ai adoré suivre la descente aux enfers de ces trois ados en perdition. Empreint d'humanité dans un monde entièrement déshumanisé, mais qui ressemble tellement au nôtre. L'espoir n'est que de l'autre côté de l'écran, puisqu'on ne fait que souffrir avec eux, déversant notre empathie à chaque scène. Âmes sensibles s'abstenir, donc.

Les 6 (premiers ?) épisodes retracent la déchéance de jeunes qui avaient tout pour être heureux. Ils avaient la vie devant eux, mais dans ce monde pourtant protégé par des Super Héros, la pourriture et le mal sont partout. Et en premier au sain de la ligue des justiciers. Mais également en politique, dans la famille, chez les amis, ... La série abordera la santé mentale, la perversion, les abus et les violences intrafamiliale, la pauvreté, le mal-être adolescent, jusqu'au suicide. On est loin donc d'un Disney. Et pourtant les effets spéciaux n'ont pas à rougir d'un Avengers. Mais ce n'est pas pour ça que l'on regarde la série. Les jeunes acteurs sont très bons dans leurs rôles, un peu moins les confirmés qui surjouent le côté pourriture. Même si les deux super héros sont parfaitement dans leurs personnages. Mention spéciale pour les costumes et l'attitude qui reprennent l'esthétique des comics des années 30. Avec du coup cette atmosphère désuète mais qui ramène tellement à ce monde patriarcal ou la jeunesse n'a qu'à fermer ça gueule.

Un tout petit peu d'humour, mais finalement très noir, beaucoup de désespoir, même si l'amitié pouvait ou pourrait changer les choses. Mais tout n'est pas comme dans un manga et c'est tout l'enjeu de ces 6 trop courts, mais intenses, épisodes. Sombrer dans la folie destructrice ou être sauvé par cette amitié naissante. Le fait de s'arrêter net au bout du 6ᵉ risque d'en surprendre (décevoir ?) plus d'un. Mais la production sans faille, très proche du manga, cette interrogation constante sur le bien et le mal dans nos sociétés modernes, ces mises en lumière des minorités et de leur harcèlement poussant au pire, sans compter sur cette interprétation magistrale de nos trois ados, font de Evol la série à suivre. Et je suis certain qu'il y aura un jour la suite nécessaire à en faire un phénomène de société. Mais pour l'instant on ressent cette frustration qui peut (un tout petit petit peu) faire comprendre celle de nos trois Héros face justement à l'injustice de la vie.

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Shut Up
1 pessoas acharam esta resenha útil
Fev 28, 2024
8 of 8 episódios vistos
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No geral 9.0
História 8.5
Acting/Cast 9.5
Musical 8.5
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Ne le dis à personne !

La cause féminine est devenue un argument marketing depuis quelques années. On se prend alors à suspecter chanteuses et actrices de promouvoir le "me too" histoire de pisser dans le sens du vent (propos hautement machistes... désolé) et de chercher une fenêtre médiatique. Shut Up va clairement vous interroger sur l'opportunisme du moment. Mais il faut garder en tête que même s'il parait résolument moderne, le Japon à encore des années de retard dans la libération de la parole. Shut Up est nécessaire pour ne pas dire indispensable dans un pays encore coincé en 1950 dans l'état d'esprit.

Le casting réunit une jeune garde au talent affirmé, portée par Nimura Sawa excellente dans son rôle d'étudiante fauchée. Peu habitée au rôle principal ce drama rend hommage à son jeu, comme celui de ses comparses. La mise en scène est subtile, sans fioriture, peut être même clinique. Ce qui donne ce côté anxiogène permanent qui en rebutera plus d'un. Une majeure partie de l'action se passe dans la collocation, pour ne pas dire dans un washitsu de 4 m², habité par 4 étudiantes en quête d'un avenir. Celui-ci sera terni par l'annonce de l'une d'entre elles, mais surtout par le manque de considération du principal protagoniste masculin. En terme de fumier, on fait difficilement pire que Ichinose Hayate. Son attitude le caractérise déjà par le dédain et ses propos par un machisme d'un autre âge. S’en suivent alors des évènements en chaîne qui donnent irrésistiblement envie de voir l'épisode suivant.

Le format est intéressant, 8 épisodes de 40 min, qui malgré le rythme lent ne laissent pas la place à l’ennui. Et cela savamment accompagnée d'une mise en scène chirurgicale et d'une musique à la fois discrète et anxiogène quand il le faut. On découvre tous les pièges tendus à la jeunesse actuelle et urbaine qu'elle soit japonaise ou pas. L'argent facile, avec un point de vu intéressant sur le phénomène ultra racoleur (pour nos journalistes français) des Papakatsu (sugar dady). La E-réputation, l'intimidation ou le harcèlement qui en découlent, l'emprise et les abus en général, pas seulement des hommes prédateurs sur les femmes, mais de tout ou une société patriarcal ou à la recherche du profit facile par des arnaques toutes plus méprisables les unes des autres. Nos jeunes protagonistes feront l'expérience de la vie et surtout du statut de victime pour chacune d'entre elles.

Dans un pays, comme le Japon, où les victimes deviennent rapidement les coupables, la honte face à la société pousse pourtant à ces dérives obligeant souvent à garder le silence, pour préserver la réputation d'on ne sait qui. L'enfer que vivent ces jeunes filles est certainement le quotidien de beaucoup d'entre elles. C'est pour cela que la série à tend de force. Même si elle tend vers le positif, les différents épisodes montrent qu'aucune victoire n'est définitive, tant que les hommes n'auront pas pris eux-mêmes le problème en mains. Et ce n'est pas toutes ces excuses publiques et certainement feintes, que l'on voit quasi quotidiennement à la TV nipponne qui changeront les choses. Il n'y aura jamais assez de séries et de film qui traiteront du sujet. Que l'on soit Femme ou Homme, cette série doit nous inciter à ne plus la fermer.

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Revolver Lily
0 pessoas acharam esta resenha útil
Fev 27, 2024
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No geral 8.0
História 6.0
Acting/Cast 9.5
Musical 7.5
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Bang Bang !

Une grande attente pour le film Revolver Lily, avec un contexte peu abordé dans les films de genre. Celui de l'entre deux guerres, durant l'ère Taisho, et la monté en puissance de l'impérialisme militaire alors que le Japon connaît une prospérité de façade. Ces années folles à la japonaise sont le contexte d'un Pulp qui augurait du meilleur dans le "what the fuck" en tout cas sur le papier et les Teasers. Un réalisateur en vu, une actrice plus que confirmée et appréciée à l'international et beaucoup de flingues...

Mais la déception est à la hauteur des attentes. Ayase Haruka n'est pas à ses débuts en tant qu'espionne et nous avait déjà ravis par ses aptitudes physiques et son jeu dans Okusama wa, Tori Atsukai Chui et qui fait tellement penser aujourd'hui à un certain Spy manga ( OK, La Total est bien plus vieux) . Mais si l'esthétique des combats à mains nues ou aux flingues est là et si les décors et costumes sont grandioses et donnent irrésistiblement envie de visiter ce quartier des plaisirs façon Disneyland, il manque une âme à ce film. C'est bien un film d'action, mais on en voulait plus qu'une série B-Z au niveau, tout du moins, des switchs scénaristiques et du rythme. Alors que Golden Kamui (forte inspiration, il est vrai) nous scotche à notre siège en manga, animé et j'espère aussi en film, Revolver Lily nous ramène sans cesse à notre montre à gousset pour regarder quand on arrivera enfin au bout. de ces 2h30. Le rythme est lent, hors combat, et si Hasegawa Hiroki est un acteur formidable qui n'a pu rien à démontré en costume d'époque (Manpuku Ramen) il surjoue le gars étrange dont on attent sans cesse la réplique. Ces attentes devant un feu de camp, dans des salons ou bureaux feutrés gâchent complètement un film qui n'aurait du avoir aucun temps mort. Oui, la coupe années trente d'Ayase Haruka est magnifique, tout comme ses robes. Les seconds rôles en kimono sont kawaii à souhait et les militaires sont des enfoirés sans cervelle dirigés par des connards sans cœur avides d'argents. Mais tout ça est trop cliché, sans aspérité, sans surprise. C'est le What the fuck qui fait un bon Pulp. La mise en scène des combats rappelle fortement le jeu vidéo, mais malheureusement les mauvais effets spéciaux aussi. J'avais rarement vu des effets d'eau aussi mal faits dans une grosse production depuis l'Odysée de Pi. Les soldats qui tombent par dizaine avec un colt 6 coups et se relèvent à la fin, nous font moyennement rire. Encore moins cette faute de goût de faire marcher un enfant au milieu de la fusillade. Faire du Pulp ne veut pas dire oser tout. On est loin du 3e degré d'un Indiana Jones ou d'un Alan Quaterman. Il y a bien une ou deux incursions fantastiques, mais on dirait que les scénaristes en ont honte. Bref, sauf en fan absolu de l'actrice et je sais qu'il y en a ici, rabattez-vous sur un bon John Woo, si c'est les chorégraphies des fusillades qui vous intéressent ou sur... Golden Kamui. Les bandes annonces ont déjà tout dis et c'est ça le problème quand on laisse parler les armes, plus aucun autre discours n'est audible.

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O Interfone toca e...
3 pessoas acharam esta resenha útil
Jan 31, 2024
10 of 10 episódios vistos
Completados 7
No geral 8.5
História 9.0
Acting/Cast 8.5
Musical 9.0
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L'interphone pleure

Présenté comme une histoire de coucheries et de tromperies, ce drama en 10 épisodes de 26 min pourra en rebuter plus d'un et cela dès l'affiche. D'autres seront irrésistiblement et avec beaucoup de honte attirés par cette proposition de voyeurisme et de scènes beaucoup trop hots pour la télé japonaise. Si la promesse est en partie respectée, ce n'est pas pour la perversion assumée du beau Horii Arata qui cumule pas moins de cinq (5!!!) maîtresses en même temps dans la série, qu'il faudra la visionnée. Mais bien pour la direction complètement ouf dans laquelle la production arrive à nous emmener et cela jusqu'au dernier épisode.

Comme souvent avec les dramas de DMM TV, les acteurs font rarement venir du monde avec leur seul nom. Mais comme souvent aussi, le scénario, la direction artistique et un peu de scènes passionnées vont vous scotcher jusqu'à la fin. En réalité, si vous êtes comme moi, vous aurez du mal à accrocher au postulat de départ et ces 6 premiers épisodes. Une femme heureuse en mariage, avec son fils de 9 ans découvre les relations qu'entretient son mari avec cinq maîtresses. On travaille pourtant 7 jours sur 7 au Japon. Quel amateur ! S'en suivront des scènes trop crues et inutilement trop longues entrecoupées d'une volonté de vengeance variable de la part de Tsuchimura Kaho, pourtant géniale dans son rôle de femme bafouée. Elle arrive à nous transmettre les bonnes émotions, même si nous ne cesserons de lui crier, à chaque scène, "Mais dégage le, enfin, ce gros porc !". Car au-delà du peu de crédibilité d'avoir 5 maîtresses la nuit et d'être un dirigeant à responsabilité 12 h le jour et cela sans que sa femme s'en rende compte, c'est la force que met notre héroïne pour garder et pardonner à son mari qui tourne au gênant et au manque de vérité permanent.

Souvent, un épisode consiste à expliquer comment dégager la concurrente. ( C'est vraiment l'ancien monde patriarcal, que l'on cotoie encore ici. Et on se dit qu'au bout de 3 ou 4 on a fait le tour de l'histoire. Mais c'est la que scénaristes, réalisateurs et auteur du Manga sont très forts, car la mise en scène nous happe par des moments de plus en plus énigmatiques et nous plonge dans l'incertitude et les faux semblants au fur et à mesure de l'avancé des épisodes. Certains ne mettent plus du tout à l'honneur certains personnages que l'on croyait essentiel à l'histoire tout en les faisant réapparaître sans crier gare. Des situations et des rebondissements qui vous emmènent à des kilomètres du postulat de départ. Impossible dans dire plus, mais le voyeurisme n'a rapidement plus sa place, où alors vous êtes plongé au cœur d'une intimité qui n'est plus du tout la même. Jamais je n'aurais pensé pleurer autant avec les acteurs dans les derniers épisodes. Ils vous emportent tellement loin et se montrent à la hauteur d'attentes que nous n'avion pas du tout. La série dévoile une sensibilité incroyable, en passant du grotesque des premières minutes au merveilleux à leur du dénouement.

On terminera cette belle surprise pour qui a su tenir bon, par l'opening et l'ending qui poursuivent cette direction artistique à tiroir et qui au delà des chansons très bien choisies, parsèment d'indices ce qui aboutira à une révélation qui à elle seule vaut le visionnage de la série.

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Godzilla Minus One
0 pessoas acharam esta resenha útil
Jan 24, 2024
Completados 0
No geral 9.5
História 9.0
Acting/Cast 9.0
Musical 8.5
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Moins par Moins donne Plus

Son pas grondait au loin, mais de plus en plus fort. Son cri résonnait depuis les États-Unis, pays du Bikini, où il est en train de battre tous les records. Mais en France, pays de Mururoa, il n'avait droit qu'à deux jours d'exploitation avant de retourner au fond des océans. Aussi rapide donc que son apparition sur l'ile d'Odo dans les 5 premières minutes du film, Gozilla Minus One refait surface pour seulement 15 jours de plus dans nos cinémas. C'est toujours mieux que Shin Godzilla, qui comme souvent, a dû attendre d'être disponible sur les plateformes pour être vue légalement en France. C'était normalement le sort réservé par ce nouvel opus jusqu'à la pression grandissante d'une communauté tombé sur l'adorable charme de cette petite boule d'écaille. Mais ce buzz, qui ne cesse, de grandir est-il vraiment mérité ?

On l'aura attendu depuis sa sortie en novembre 2023 au Japon. Les trailers et le cast ne laissaient aucun doute sur une sortie mondiale, une traduction rapide et un grand succès. Tout du moins pour moi. Mais cela n'allait pas de soi pour les producteurs distributeurs. Peut-être à cause de ce tout petit budget pour un film catastrophe. 15 millions de dollars, une paille face aux Américains. Et pourtant, soyons clairs et au risque de répéter la plupart des critiques sur ce film, il est bien meilleur que les Godzi-Kong que l'oncle Sam nous sert depuis 3 décennies, maintenant.

L'allégorie d'un peuple résiliant face à des catastrophes naturelles ou provoquées est permanente mais jamais forcée. Pas de super-héros ou de super-armée ici. Les citoyens se battent avec ce qu'ils ont. C’est-à-dire pas grand-chose, vu qu'on se retrouve dès la première minute en mode survie. Un niveau -1 de la civilisation qui va tout de suite donner un vrai sens et une valeur réelle à la vie. Il n'y a qu'une chose à perdre, mais c'est la plus précieuse.

Les acteurs figurent parmi les meilleurs de leurs générations respectives, malgré la sous-exploitation évidente de Sakura Endo et Yuki Yamada. Mais c'est le jeu, des productions chorales. Les effets spéciaux, à part un matelas gonflable qui vous fera sursauter de rire font aussi partie de ce qu'on peut voir de mieux d'un film catastrophe.

Le contexte post WW2 est reproduit à la perfection et les attaques politiques, plus ou moins subtiles d'un peuple écrasé entre deux grandes puissances font du bien contre la pensée du moment. L'histoire (ou l'Histoire) est bien amenée, la re-construction des familles après la guerre vous fera verser un sacré torrent de larmes. Vous serez ému, voir choquer et il faudra rester bien accroché au fauteuil, même sans Imax 4D. Comme je le dis souvent en parlant de ce film, il est tellement bon, qu'on pourrait se passer de Godzilla. Minami Hanabe par exemple, me fascine une fois de plus, par son jeu (et un peu son sourire) et s'en sort à merveille dans les scènes catastrophes.

Mais Godzilla est bien présent et il va vous le faire comprendre. On poursuit l'hommage entamé par Shin Godzilla, aux films des années 50, en reprenant tous les codes. Graphique, sonore, même si la musique est moins datée que dans son illustre prédécesseur, elle fait quand même son job rétro. Clairement ce film peut encore prendre une nouvelle dimension en noir et blanc. Et un deuxième visionnage dans cette colorimétrie est essentiel pour le fan.

Certains pourront être déçus, d'autres enchantés par la fin. Qu'importe, il faut comprendre ce film comme le cri étouffé d'une nation qui vit depuis des 100aines d'année à l'ombre de puissances antagonistes, et qui n'a d'autre choix que d'avancer ou mourir. Ce film est rempli de messages politiques, écologiques et philosophiques et j'ose espérer que c'est pour cela qu'il a tant de succès.

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