Escrocs, mais un peu trop
Mon adoration pour Ando Sakura me pousse parfois à des folies. Visionner un film Netflix de 2h30 dans un genre que j'exècre, le film de mafieux. Bourré de codes d'honneurs que personne ne respecte, d'action sans dialogue et de violence gratuite, ce film cherche à faire américain et en a tous les défauts. Sakura Ando en premier rôle arrivera-t-elle à remonter le quotient affectif de l'ensemble ou a-t-on à faire à une véritable escroquerie ?
En mère courage dans Kaibutsu, elle vous avait ému aux larmes, ici elle va vous imposer le respect et le silence dès les premières lignes de dialogue. On n’y comprend rien sans sous-titre et pour cause, l'accent du Kansai mélangé à l'argot des Yakuzas est omniprésent et donne un jeu qui n'a rien de subtile, mais très efficace. Elle accapare une fois de plus la caméra effaçant complètement les rôles secondaires plus clichés les un que les autres en hommes de main stupides. On a tout juste un Namase Katsuhisa insaisissable dans son rôle de protecteur un peu trop tranquille et une Canon Nawata complètement psychopathe avec seulement deux lignes de dialogues de tout le film. Bad Lands semble être construit entièrement sur les épaules des acteurs, mais sans ambitions pour la réalisation à part en mettre plein la vue par de la violence gratuite. N'est pas Kore-eda qui veut.
Les premières minutes sont un calvaire, pour moi. Suivre la filature de Sakura dans les rues d'Osaka donne juste envie d'arrêter le film, ayant déjà vu ce jeu du chat et de la souris 100 fois dans les blockbusters américains. Et Cette mise en scène, d'un classique absolu, s'étire sur 2h30 avec un rythme lent qui ne sert qu'à délayer la sauce par manque d'inspiration scénaristique. Fallait-il donc adapter en seulement 1h30 ce roman pour en faire un chef-d’œuvre... En fait, c'est tout le contraire ! Les flash-backs sont mauvais au possible, souvent sous forme de rêves métaphoriques qui perturbent encore plus une compréhension du background mal ficelée. Le passé de chacun aurait certainement mérité un meilleur développement, comme on sait si bien le faire dans les shonens mangas. L'histoire en aurait été que plus intense et on aurait pu s'attacher aux personnages, comprendre leur lien familial, ou pas. Les propos de la soumission, du consentement sont intéressants et très en faveur de la cause féministe, notamment dans le milieu du crime organisé empreint d'un machisme dépassé. Le film arrive dans un certain sens à faire passer des messages et nous faire vibrer pour l'héroïne et on accroche même jusqu’au bout à la deuxième partie lors de l'évènement majeur du film. Mais 1h30 est déjà passé et la vie quotidienne d'un fixeur ne peut pas retenir tout le monde. L'omniprésence des scènes de violence, les longueurs et la mise en scènes fouillis gâchent tout et beaucoup arrêteront le film avant que l'essentiel soit abordé. On a en plus, du mal à se repérer spatialement et temporellement dans ce film. Est-on au Bad lands ou ailleurs. Le titre a-t-il seulement un sens face à la sous-utilisation de ce lieu dans le scénario.
L'escroquerie aux personnes âgées semble être un sport national au Japon. De nombreux dramas en ont déjà traité, mais l'escroquerie principale envers les vieux c'est ce film, car les producteurs ont espéré qu'on ne ferait pas attention au déjà-vu des scènes et du scénario. Mais j'ai encore toute ma tête, moi. Malgré mon grand âge, on ne me l'a fait pas.
En mère courage dans Kaibutsu, elle vous avait ému aux larmes, ici elle va vous imposer le respect et le silence dès les premières lignes de dialogue. On n’y comprend rien sans sous-titre et pour cause, l'accent du Kansai mélangé à l'argot des Yakuzas est omniprésent et donne un jeu qui n'a rien de subtile, mais très efficace. Elle accapare une fois de plus la caméra effaçant complètement les rôles secondaires plus clichés les un que les autres en hommes de main stupides. On a tout juste un Namase Katsuhisa insaisissable dans son rôle de protecteur un peu trop tranquille et une Canon Nawata complètement psychopathe avec seulement deux lignes de dialogues de tout le film. Bad Lands semble être construit entièrement sur les épaules des acteurs, mais sans ambitions pour la réalisation à part en mettre plein la vue par de la violence gratuite. N'est pas Kore-eda qui veut.
Les premières minutes sont un calvaire, pour moi. Suivre la filature de Sakura dans les rues d'Osaka donne juste envie d'arrêter le film, ayant déjà vu ce jeu du chat et de la souris 100 fois dans les blockbusters américains. Et Cette mise en scène, d'un classique absolu, s'étire sur 2h30 avec un rythme lent qui ne sert qu'à délayer la sauce par manque d'inspiration scénaristique. Fallait-il donc adapter en seulement 1h30 ce roman pour en faire un chef-d’œuvre... En fait, c'est tout le contraire ! Les flash-backs sont mauvais au possible, souvent sous forme de rêves métaphoriques qui perturbent encore plus une compréhension du background mal ficelée. Le passé de chacun aurait certainement mérité un meilleur développement, comme on sait si bien le faire dans les shonens mangas. L'histoire en aurait été que plus intense et on aurait pu s'attacher aux personnages, comprendre leur lien familial, ou pas. Les propos de la soumission, du consentement sont intéressants et très en faveur de la cause féministe, notamment dans le milieu du crime organisé empreint d'un machisme dépassé. Le film arrive dans un certain sens à faire passer des messages et nous faire vibrer pour l'héroïne et on accroche même jusqu’au bout à la deuxième partie lors de l'évènement majeur du film. Mais 1h30 est déjà passé et la vie quotidienne d'un fixeur ne peut pas retenir tout le monde. L'omniprésence des scènes de violence, les longueurs et la mise en scènes fouillis gâchent tout et beaucoup arrêteront le film avant que l'essentiel soit abordé. On a en plus, du mal à se repérer spatialement et temporellement dans ce film. Est-on au Bad lands ou ailleurs. Le titre a-t-il seulement un sens face à la sous-utilisation de ce lieu dans le scénario.
L'escroquerie aux personnes âgées semble être un sport national au Japon. De nombreux dramas en ont déjà traité, mais l'escroquerie principale envers les vieux c'est ce film, car les producteurs ont espéré qu'on ne ferait pas attention au déjà-vu des scènes et du scénario. Mais j'ai encore toute ma tête, moi. Malgré mon grand âge, on ne me l'a fait pas.
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