Je viens de me prendre une claque et quelle claque !
J'ai eu envie de voir ce film car les productions en format long métrage sur le thème de l'homosexualité coréenne sont encore assez rare mais j'ai toujours vu qu'elles avaient un sacré potentiel.
Ce film est douloureusement touchant mais ce n'est pas non plus un film qui est fait pour nous faire pleurer ou nous apitoyer, il nous montre la réalité dure et brute pour nous lancer au visage : "voilà, ça arrive encore, ça arrive toujours, c'est la réalité et ça fait mal." C'est un film qui dénonce, qui expose les faits, qui nous montre les traitements réservés aux adolescents homosexuels, même si, à mon sens, on aurait pu reprendre le même scénario avec des adultes, des hétéro, un autre pays ou une temporalité plus proche de la notre car, partout encore, certains préjugés ne tombent pas, certains se croient les "défenseurs" de la bonne marche à suivre.
Ce film n'est pas un conte pour jeune ados, c'est un éveilleur de conscience et il le fait de manière dure (mais tragiquement réelle) pour essayer que ces situations ne se reproduisent pas à l'avenir. Ce film parvient à montrer une réalité honnête, avec des scènes frappantes et une intrigue solide.
Le film nous montre une amitié qui s'est effilochée avec le temps, une sorte d'amitié amère et unilatérale qui manque de proximité et de mots jusqu'à ce qu'on découvre les sentiments qu'entretient Yong Joo pour Gi Wook. Mais ne vous attendez pas à de la romance ou de la douceur, il n'y en a pas. Les émotions ne peuvent être perçues qu'à travers les gestes, la façon dont ils se regardent, la façon dont ils ne se regardent pas quand ils ne peuvent pas se voir mais qu'ils s'interrogent sur l'autre, et les mots qu'ils semblent toujours partager sans parler. Des mots cruels et gentils à la fois. Ainsi, les moments où ils parlent, le dialogue est en fait complexe, derrière des mots simples.
La personnalité des deux protagonistes est pure, simple mais si seule. Ils ont tous les deux une histoire personnelle lourde mais l’appréhendent de différente façon : Yong Joo assume complètement ce qu'il est mais sait ne pas se dévoiler autrement que devant les personnes en qui il a pleinement confiance, il est courageux et sincère, plein de rêves. Quant à Gi Wook, il est calme, voire même trop silencieux car ne sachant comment s'exprimer, il est violent mais toujours pour des raisons ciblées, il développe le caractère brut du film.
Le jeu des acteurs, qui s'intéressent davantage au langage corporel qu'aux mots, était intense et étonnamment bon. Je pouvais sentir leur douleur grandir au fond de moi et certaines scènes me restent encore gravées en mémoire. Petite note pour le déchainement de violence de Gi Wook (vous voyez duquel je parle, bien sûr) : je sais que la violence n'est pas une solution mais j'ai trouvé particulièrement jouissif cet événement où Gi Wook a été mes poings et mes pieds, accomplissant la vengeance que je rêvais d'avoir sur les crétins congénitaux (pour rester poli.e) qui sont juste bons à abattre dans le film.
C'est un film triste et réaliste, avec des adolescents tristes et amoureux. Trop jeunes pour être aussi abîmés, chamboulés par la vie. Et ici, les acteurs ne ressemblent pas à des top models, leur peau n'est pas divine et marmoréenne. Ils ont l'air humains et ils se battent pour être reconnu comme humains, dans un monde rempli de silhouettes sans émotions et nuisibles.
Chose rare, je vais parler de la musique : quand on l'entend, elle nous parle d'émotions, par petites touches, juste ce qu'il faut pour rendre une scène touchante au bon moment, tel le battement du cœur du film qui accompagne la douleur de ses personnages.
L'émotion se retrouve également dans la photographie du film : des couleurs lumineuses, fourmillantes de détails et dégradées, vraiment artistiques, nous parlent d'amour. Tandis que la réalité cruelle ressort par des teintes brutes et monotones. Le réalisateur a su instiller de la créativité dans ses prises de vue.
Mon bilan : je reverrai très certainement ce film (même si je sais qu'il fera aussi mal, même sûrement plus, bien plus) mais pas tout de suite, il faut le laisser s'imprégner, il faut le voir le soir, quand le cerveau, un peu fatigué, n'analyse plus trop, laissant la place aux sentiments qui sont plus affutés et, là, on peut détecter la douceur qui s'y cache, car en fait elle est là, camouflée au milieu de cette histoire douloureusement tragique qui est une piqure de rappel sur la bêtise humaine et sur tout ce que peut supporter l'amour, même interdit, même difficile.
Regardez ce film, ne le jugez pas avant de l'avoir vu.
Maintenant, à vous de vous faire votre avis.
Ce film est douloureusement touchant mais ce n'est pas non plus un film qui est fait pour nous faire pleurer ou nous apitoyer, il nous montre la réalité dure et brute pour nous lancer au visage : "voilà, ça arrive encore, ça arrive toujours, c'est la réalité et ça fait mal." C'est un film qui dénonce, qui expose les faits, qui nous montre les traitements réservés aux adolescents homosexuels, même si, à mon sens, on aurait pu reprendre le même scénario avec des adultes, des hétéro, un autre pays ou une temporalité plus proche de la notre car, partout encore, certains préjugés ne tombent pas, certains se croient les "défenseurs" de la bonne marche à suivre.
Ce film n'est pas un conte pour jeune ados, c'est un éveilleur de conscience et il le fait de manière dure (mais tragiquement réelle) pour essayer que ces situations ne se reproduisent pas à l'avenir. Ce film parvient à montrer une réalité honnête, avec des scènes frappantes et une intrigue solide.
Le film nous montre une amitié qui s'est effilochée avec le temps, une sorte d'amitié amère et unilatérale qui manque de proximité et de mots jusqu'à ce qu'on découvre les sentiments qu'entretient Yong Joo pour Gi Wook. Mais ne vous attendez pas à de la romance ou de la douceur, il n'y en a pas. Les émotions ne peuvent être perçues qu'à travers les gestes, la façon dont ils se regardent, la façon dont ils ne se regardent pas quand ils ne peuvent pas se voir mais qu'ils s'interrogent sur l'autre, et les mots qu'ils semblent toujours partager sans parler. Des mots cruels et gentils à la fois. Ainsi, les moments où ils parlent, le dialogue est en fait complexe, derrière des mots simples.
La personnalité des deux protagonistes est pure, simple mais si seule. Ils ont tous les deux une histoire personnelle lourde mais l’appréhendent de différente façon : Yong Joo assume complètement ce qu'il est mais sait ne pas se dévoiler autrement que devant les personnes en qui il a pleinement confiance, il est courageux et sincère, plein de rêves. Quant à Gi Wook, il est calme, voire même trop silencieux car ne sachant comment s'exprimer, il est violent mais toujours pour des raisons ciblées, il développe le caractère brut du film.
Le jeu des acteurs, qui s'intéressent davantage au langage corporel qu'aux mots, était intense et étonnamment bon. Je pouvais sentir leur douleur grandir au fond de moi et certaines scènes me restent encore gravées en mémoire. Petite note pour le déchainement de violence de Gi Wook (vous voyez duquel je parle, bien sûr) : je sais que la violence n'est pas une solution mais j'ai trouvé particulièrement jouissif cet événement où Gi Wook a été mes poings et mes pieds, accomplissant la vengeance que je rêvais d'avoir sur les crétins congénitaux (pour rester poli.e) qui sont juste bons à abattre dans le film.
C'est un film triste et réaliste, avec des adolescents tristes et amoureux. Trop jeunes pour être aussi abîmés, chamboulés par la vie. Et ici, les acteurs ne ressemblent pas à des top models, leur peau n'est pas divine et marmoréenne. Ils ont l'air humains et ils se battent pour être reconnu comme humains, dans un monde rempli de silhouettes sans émotions et nuisibles.
Chose rare, je vais parler de la musique : quand on l'entend, elle nous parle d'émotions, par petites touches, juste ce qu'il faut pour rendre une scène touchante au bon moment, tel le battement du cœur du film qui accompagne la douleur de ses personnages.
L'émotion se retrouve également dans la photographie du film : des couleurs lumineuses, fourmillantes de détails et dégradées, vraiment artistiques, nous parlent d'amour. Tandis que la réalité cruelle ressort par des teintes brutes et monotones. Le réalisateur a su instiller de la créativité dans ses prises de vue.
Mon bilan : je reverrai très certainement ce film (même si je sais qu'il fera aussi mal, même sûrement plus, bien plus) mais pas tout de suite, il faut le laisser s'imprégner, il faut le voir le soir, quand le cerveau, un peu fatigué, n'analyse plus trop, laissant la place aux sentiments qui sont plus affutés et, là, on peut détecter la douceur qui s'y cache, car en fait elle est là, camouflée au milieu de cette histoire douloureusement tragique qui est une piqure de rappel sur la bêtise humaine et sur tout ce que peut supporter l'amour, même interdit, même difficile.
Regardez ce film, ne le jugez pas avant de l'avoir vu.
Maintenant, à vous de vous faire votre avis.
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